Merci à La Dumisterie pour leur accueil à Poitiers où a eu lieu l’AG! Vous trouverez ici un résumé du bilan moral de la Fnami cette année.

Une Année Extraordinaire

Vous l’avez remarqué, cette année, notre assemblée générale se dote d’un mot « extraordinaire ».

Extraordinaire car 2023 a fêté les 40 ans du diplôme. Cet anniversaire bat son plein : 40 ans d’essais, de recherches, de réussites, de doutes, de découvertes. Partout en France, et même en Europe, en lien avec les CFMIs et tous les partenaires de l’EAC qui nous accompagnent, nous avons eu de nombreux moments de rencontres et d’échanges autour de ce drôle de métier que nous exerçons au quotidien.

Extraordinaire car la Fnami vous propose de passer un cap, une étape dans sa structuration. Depuis le début, elle est un réseau des musiciens intervenants et de leurs partenaires en France, et pas à pas, d’inventions en réinventions, de créations jusqu’à l’épanouissement, elle a su prendre une place importante dans les réflexions, choisir sa vision, prendre un positionnement pour faire connaître et reconnaître notre métier si passionnant mais parfois si précaire.

Passer en fédération, c’est bien, mais pourquoi ?

Tout commence en 2019, enfin, tout commence, non, mais une impulsion naît à la suite de nos rencontres nationales à Lille. Les Musiciens Intervenants ont besoin de parler, d’échanger, de débattre. La Fnami ose tenter de répondre à ces attentes.

Alors une belle bande de bénévoles s’organise, participe à de nombreuses conférences téléphoniques, essaie de nouveaux outils, survit aux années COVID, développe une nouvelle gouvernance, une nouvelle structuration et maintenant un nouveau statut avec l’aide précieuse de Perrine, musicienne intervenante que nous salarions et qui nous accompagne dans toutes ces étapes. Nous la remercions chaleureusement.

Une belle bande de bénévoles

Cette belle bande de bénévoles (BBB !) change, évolue, certains partent d’autres restent, reviennent ou arrivent. Tous ces changements nous permettent de prendre le temps, le recul nécessaire. Personne n’est expert mais tout le monde sait de quoi il parle. Quand certains font une pause nécessaire, d’autres prennent le relai, le Conseil d’administration devient le lieux des « sages » où les membres n’agissent pas mais discutent, prennent de la distance, proposent, vérifient et répartissent les missions. Les pôles travaillent eux, soit par demande du CA, soit par envie des membres qui les composent.

Nous souhaitons remercier toutes ces petites mains pour leur travail exceptionnel et toujours bénévoles.

Aujourd’hui, la Fnami va à la vitesse qu’elle décide, elle s’est adaptée à l’emploi du temps fluctuant des musiciens intervenants. On a le temps, on fait ! On n’a pas le temps, on ne fait pas ! Ça n’empêche pas l’avancement des chantiers !

Chacun peut s’investir aussi bien localement que nationalement. Faire partie d’un pôle, du CA, du bureau apporte à chacun des échanges passionnants et nous forme sur tellement de choses. Le turnover à la Fnami est un bien précieux qu’il est important d’entretenir.

Un appel simple et sans détour :

Nous avons besoin de nouvelles personnes, de nouvelles visions, de nouvelles idées. Plus nous serons nombreux à nous investir, plus nous pourrons nous épauler quand nos vies seront parfois plus compliquées. Les vies de chacun évoluent et être en binôme ou trinôme permet de continuer les missions pendant une absence due à un aléa.

Chaque mission devient facile quand on est plusieurs à agir ! Alors n’hésitez pas une seule seconde, venez nous accompagner dans ce beau travail. On est tous musiciens intervenants en exercice donc pas de panique, on est tous dans le même bateau et c’est nous qui tenons la barre !

Comment s’investir?

Le quotidien d’un musicien intervenant s’inscrit dans un territoire. C’est pour cela que nous proposons un changement de statut afin que la Fnami soit au plus près du travail des musiciens intervenants. Le passage en Fédération modifie quelque peu notre fonctionnement. Parlons tout d’abord de la place de l’adhérent au sein de la Fnami. elle est au sein d’une structure locale. Nous ne pourrons plus adhérer à la Fnami nationale, et nous aurons les mêmes droits que chaque adhérent.

Vous n’avez pas de structure locale ? Pas de soucis, le pôle structuration est en lien avec les associations locales afin de vous trouver une structure au plus proche de chez vous, avant qu’il y en ait une chez vous ! Un petit exemple ? Je suis Musicien Intervenant à Rouen ? Je n’ai pas de structure locale pour l’instant sur mon territoire. J’adhère à une association conventionnée, donc soit à la Fnami Bretagne, soit à la Fnami IDF. Je recevrai les newsletters, les infos de l’association locale et aussi de la Fnami Nationale.

Pourquoi se fédérer ?

Nous avons observé que le travail au plus près des intérêts du musicien intervenant, donc aussi au plus local permet de faire résonner la reconnaissance du métier nationalement. Le succès du livre « Jouer, vibrer, résonner » nous montre que dès qu’un musicien intervenant parle de son quotidien, cela fait bouger les lignes des institutions, de nos partenaires…

Ces allers-retours entre les expériences locales, et la fédération qui les font voyager partout en France, est l’essence même de notre réseau depuis des années. Et le fonctionnement devient plus clair et simple. Les musiciens intervenants créent la matière qui permettra aux structures locales, aux pôles et à leurs Groupes à Durée Déterminée d’approfondir, de mettre en commun, de faire circuler. Quand nous sommes en rencontre avec des partenaires, la promotion du travail des musiciens intervenants sur le terrain remplace bien des discours et nous permet d’aborder les sujets de fond, sans la traditionnelle présentation protocolaire.

Une vision claire du métier

Le métier est encore à faire connaître, et à valoriser. Nos partenaires qu’ils soient proches ou non, divergent de vision à propos du métier. Souvent, nous entendons : « Vous faites trop par rapport à ce qu’on vous demande » ou alors « Vous faites sans attendre les autres ». Un musicien intervenant est un pivot de l’EAC en France, mais le dernier cité dans des visions disparates et non encore bien partagées.

La Fnami reste un lieu de dialogue musical et sur l’Éducation Artistique et Culturelle. Elle nous permet d’agir en faveur d’un exercice durable et vivant du métier de musicien intervenant. Tout en regardant 40 ans en arrière, il nous faut se poser la question : dans 40 ans, où en serons-nous ? Notre métier évolue, se transforme sans arrêt en allant voir de nouveaux publics, de nouveaux lieux pour développer des rencontres sensibles entre toutes et tous. D’assistant musicien aux instituteurs en 1984, regardez où nous en sommes en 2024, alors imaginez en 2064 !

Construisons le futur !

Soyons à l’impulsion de ces transformations, foisonnons tous ensemble pour chercher, développer, inventer les cadres de la démocratisation culturelle. Créons des rencontres au plus près des Mis avec l’ensemble de nos partenaires afin qu’une vision collective puisse émerger en cette fin d’année 2024.

Au printemps, un deuxième livre sur le métier paraîtra, celui de notre ami et compagnon de route, Gérard Authelain « Profession dumiste » [titre non définitif], profitons de cette publication et de celle du CNCFMI, complémentaires pour se rencontrer, échanger.